Quand l'Ecosse vient en Béarn

Une femme s’approcha, une brune incendiaire comme l’avait décrite Lady Wallace, et qui n’avait pas l’air commode du tout. Cela ne pouvait pas être pire que Mary Helen…

Mes hommages Dame d’Abidos !
Gregor…Gregor Mac Gregor !

Un de vos amis m’as recommandé votre hospitalité…
Sir William Wallace…

Il tendit le courrier de recommandation que Lord Kilmarnock lui eût remis.

Citation :

Kilmarnock, 18 décembre 1457

A toi Faster, à toi Mikiss,

Mes amis, le père Mac Gregor ayant envie de voyager, et me souvenant que vous aviez le souhait d’un percepteur, surtout Mikiss, je me suis permis de vous l’envoyer. C’est un homme tranquille, et de bon savoir. J’espère qu’il répondra à vos attentes. La vie à Kilmarnock se déroule tranquillement, bien que ces derniers temps elle fût quelque peu agitée. Un mariage très particulier. Et l’hiver n’est pas trop rude.

Et vous, le Béarn est-il toujours en ébullition ? J’espère que vous n’avez été aucunement inquiétés, nous avons reçu des nouvelles qui semblaient fort alarmantes.

Que Dieu vous garde.

William

La dernière question de la Dame d’Abidos le turlupina un peu. Que oui ! il la connaissait Lady Wallace, la Sacristine probablement envoûtée par Sémiramis Mac Alpin. Helen lui avait dit qu’elle était amie avec la Dame d’Abidos, mais d’une manière spéciale.

Oui ! Dame.
Je connais Lady Quasi, forcement.

Il avait d’ailleurs également un courrier d’elle a remettre à la Dame d’Abidos, mais chaque chose en son temps.

Chevauchant à bride abattue, le soldat Tarbais s'éloignait de Pau en direction du château des Du Clos du Chesne. Fatigué de cette guerre d'usure, ou plutôt de la mauvaise volonté de gens à responsabilité élevée, l'homme avait décidé de se retirer pour exercer ses qualités d'organisation dans un lieu où ce serait plus utile. Peu importait si le Béarn était envahi, en tant que chef de la garde d'Abidos, il ne laisserait pas un seul lion pénétrer dans le domaine.
Les bruits couraient que la Dame d'Abidos était enceinte et comptait voyager avec son époux avant de mettre bas. Il fallait donc quelqu'un pour surveiller leur propriété en attendant, et Aknail sentait que cette tâche ne lui serait pas trop ardue.
Sur le dos d'une monture qu'on lui avait prêtée, l'homme apprécia pendant un temps les maigres rayons de soleil qui venaient caresser sa peau. Le vent frais venait également l'éveiller davantage, le rendant plus alerte. Approchant des murailles, il contempla un instant les détails qui avaient sombré dans l'oubli, puis avec un sourire de soulagement, il mena son canasson sur le pont-levis, s'apprêtant à voir l'un de ses gardes débarquer. Seulement, il ni eu personne, ce qui l'inquiéta particulièrement. À la place il découvrit la Dame d'Abidos en train de discuter avec un inconnu. L'absence de la moindre sécurité prouvait que personne ne les avaient accueillis dignement. Rouge de colére, le soldat alla confier sa monture au palefrenier puis partit en quête de ses hommes. Quelques minutes plus tard, il les surprit sur les marches grimpant le long des remparts, tranquillement assis pour discuter. La voix du chef ne tarda pas à tonner, raisonnant férocement dans les environs.

- Gardes !! Nom de Dieu !! Qu'est-ce que vous foutez !! C'est ainsi qu'on assure la sécurité du Domaine ?!? Bande de flemmard ! On se léve ! Allez ! Tous à vos postes !! Et que ça saute !!

Les voyant décamper à la vitesse de l'éclair, le chef les arréta un instant.

- Une minute ! J'ai une chose à dire ! Je souhaite que vous en aillez bien profiter. A partir de demain, je prends les choses en mains et vous pouvez me croire, vous allez en prendre pour votre grade, tous ! A vos postes !! Imédiatement !!

Un sourire en écoutant les hurlements d’Aknail

Ce fidèle ami était donc revenu, ami comme avait dit le père

Mikiss ouvrit le courrier avec hâte

Un de mes amis ?

Un instant elle fit mine de chercher est se rappeler qui il pouvait bien être
Puis souriant elle répondit

A oui le sauvage d’éco,,,

Un regard vers le père

Enfin le sauvage quoi

Pour cacher son trouble d’avoir faillit insulter un homme de foi
Elle se plongea dans la lecture du courrier

Un sourire en milieu de lettre, et ces lèvres ne purent se retenir de dire

Vous êtes père Cepteur ou Précepteur ?

Un mariage ? Mais que peut être un mariage particulier en écosse ?

La lettre se finit si rapidement
Que Dieu vous garde
Pas un seul mot de son ennemie
Même pas une insulte

Contrarié Mikiss plia la lettre et la glissa sans discrétion dans son corsage

La au moins elle ne risque rien

Je suis heureuse de vous voir messire
Et je serais heureuse si vous acceptiez de transformer mes filles en dames
Vous savez pour donner une bonne éducation il faut en avoir une
Pis moi ,,,
Pis y’a mon fils aussi un jeune et beau seigneur
Lui il a pas de soucis il est parfait
Pour mon époux pfffff que dire c’est trop tard
Et moi-même j’aimerais bien connaître deux trois choses en tenu
Enfin pas pour me vêtir je sais m’habiller et me déshabiller seule vous verrez

Voilà que les joues de Mikiss s’empourprent
Pourquoi sa tète lui disait toujours trop tard que sa bouche disait une ânerie ?

Enfin vous verrez que je suis présentable quoi
Mais je suis pas forte sur les termes a employé pour parler à un gros noble
Enfin je veux dire un noble plus noble que moi

Une suée qu’elle essuya rapidement, pour trouver l’astuce de se sortir de ces explications

Vous disiez forcément connaître Dame Quasi

Je vous comprends bien messire
Car si l’on n’était pas forcé
Personne ne voudrait la connaître

Mikiss passa son bras sous celui du père et commença à le faire avancer pour passer les grilles du château

Vous devez être fatigué je vais vous faire préparer une chambre
Et puis vous devez avoir faim, nous avons un cuisinier des plus rustres, mais des plus talentueux vous verrez
Et sinon comment va mal Dame Quasi ?
Et la petite Alannah elle va bien ?
Rooo vous allez pouvoir me raconter un peu tout cela
Mais pour l’instant reposez-vous sur moi
Une telle route

Mikiss resserra plus fortement sa main autour du bras du père pour qu’il prenne appuie sur elle.

Ah ! La soldatesque se mettait en branle…Enfin ce n’était pas violent…Quoique le dernier arrivé semblât plutôt du genre excité.

Il écouta la Dame, elle semblait être un sacré programme, tout en simplicité. Mon fils est parfait…Bah voyons ! Enfin elle l’accueillait et lui offrait l’hospitalité, c’était déjà cela, mais avant de faire le précepteur, il entendait bien rencontrer le Seigneur des lieux.

Et ne voilà pas qu’elle s’accrochait à lui, comme si elle n’avait vu d’homme depuis des lustres. Ou était-il donc arriver ? Dans l’antre d’une fornicatrice ? Il lui sourit avant de lui répondre.

Lady Wallace va très bien, tout comme Mistress of Kilmarnock.
D’ailleurs j’ai un autre pli pour vous.

Il sortit du fond de sa bure le courrier de Quasi, et le tendit.

Citation :

Kilmarnock, 18 décembre 1457

A vous mon Très Cher Ami, et l'autre, votre épouse.

Le père Mac Gregor est un saint homme qui a veillé sur les âmes de Kilmarnock. Je ne doute pas qu'il satisfera aux taches d'éducation de mes merveilleuses nièces ainsi que de celles de leur frère.

L'Écosse est un pays extraordinaire et je dois avouer y vivre des choses impossibles à raconter. Enfin vous Fa, vous comprendriez mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

J'ai bon espoir de vous revoir mon Ami, ainsi que les enfants et... celle qui est nécessaire pour les taches ménagères.

Prenez soin de notre curé. Il est pieu, très pieu et sera de bons conseils surtout pour calmer la furie que vous avez eu la folie d'épouser.

Que le Très Haut vous protège tous, que nos étoiles vous guident un jour.

Quasi