Quand il faut gagner son pain!!

Abidos…trou perdu au milieu du Béarn.
Pas âmes qui vivent……ou plutôt ci, quelques bouseux séjournent ici depuis des générations dans ce qu’ils appellent un village.
Pourquoi avait-il accepté l’offre du lieutenant Faster ? Pas une taverne à plusieurs lieues à la ronde, pas une auberge, que des champs mal entretenus entourés de forêt et des rives du Gave de Pau.
Pau, pourquoi l’avait t’il quitter ? Par fidélité envers cet officier qu’il avait connu en pleine guerre contre la Gascogne ? D’ailleurs, comment devrait-il l’appeler cet officier ? Mon lieutenant ? Seigneur ?
Pourquoi avoir quitté Pau, oui pourquoi ?
A Pau, il y a des donzelles qui pour quelques écus, dévoilent leurs charmes sulfureux. Et pour quelques piécettes en plus, celles-ci se laissent culbuter dans un endroit sordide, sur des draps crasseux, ou sur de la paille pas fraiche.
A Pau, il y a les tavernes mal fréquentées, ou l’on peut se saouler jusqu'à plus soif, ou on peut se payer une bonne bagarre entre clients fidèles.
Pourquoi avoir quitté tous ça, pour venir dans ce patelin, à garder un château vide, attendant que le seigneur et sa dame pointent le bout de leurs nez ?
Tout à coup, une voix, fluette, féminine, le sortit de ses pensées.
Le garde fixe la donzelle. Elle est pas mal foutue la mignonne

Citation :

Bonjour mon gars! Parait que ton maitre il donne du travail. tu crois que je peux voir quelqu'un?

Voir quelqu’un…
Heu non, j’pense pas m’ptite dame, le seigneur d’Abidos n’est pas présent icilieu.
Il m’a fait savoir qu’il devait aller sur Tarbes avant de venir avec son épouse.

Hummm, vous avez fait une longue route ?

Les yeux fixé sur la main, sourire niais sur le coin des lèvres, le garde se réjouit d’avance de pouvoir gouter à la donzelle.

Hummm, toi, t’es pas une farouche hein…….

L’homme tout allongeant la dame dans la paille, laisse entendre de nouveau son rire gras..

Oh, t’inquiète pas m’p’tite. J’lui dirais moi, au maitre qu’t’es une bonne cuisinière, qu’tu sais bien garder les moutards, qu’t’es une femme à tout faire.

Femme à tout faire, c’était bien le mot. Pour sur qu’il lui faudrait convaincre le seigneur, sous peine de voir son seul point d’intérêt pour Abidos, s’envoler vers d’autre cieux.
Autant repartir tout de suite pour Pau, si la Aubrée ne serait pas engager.

Ecoute…..on dira qu’t’es ma sœur. J’ai guerroyé avec le seigneur…..Et si celui-ci est exigeant avec ses hommes, il est aussi quelqu’un qui leur fait confiance. Donc j’dirais qu’t’es ma sœur, et il t’embauchera.

Encore fallait t’il réussir à faire en sorte que l’officier Mauléonnais ne pose pas les mains sur ce bien si précieux. C’est qu’il l’avait vu à l’œuvre le bougre.

Alors on dira ça, hein……..Mais faudra être gentille……hein…faudra être très gentille avec moi.

Le garde ne dit plus un mot, approchant sa bouche puante du cou de la donzelle. Tout en se défroquant, le voilà qu’il la couvre de baisers.

[Quelques heures plus tard]

Les voila tous sur la route
Les enfants dans le chariot avec Prophétie qui le dirige
Lancelot dessinait des boucles avec sa plume sur un feuillet
Depuis qu’elle écrivait à Quasi elle s’entrainait tous les jours pour améliorer son écriture
Arwen a ces cotés récitée des poèmes qu’elle aimait inventer
Au combien Mikiss était fière de ces filles

Des p’tites dames pensaient elle, et elle était heureuse de savoir qu’elles n’étaient pas idiotes et emporté comme elle

Déméter le petit dernier aimait agacer ces sœurs, mais cette fois il avait trouvé place prés de prophétie leur nourrice
Et il tenait fièrement les rennes, le voila du haut de ces presque 3 ans à conduire ces sœurs

Faster chevauchait à coté de son épouse

Mikiss ne put s’empêcher de le regarder
Un tel homme que pour elle, d’une bravoure sans non
Un tempérament de mulet avec un cœur en or
Si souvent il lui disait que le cœur était elle
Que lui n’était qu’un tueur assoiffé du sang de ces victimes
Combien de personne pouvait croire qu’il n’était que cela
Elle savait fort bien de quelle douceur il était

Un tueur son amour ?

Naturellement il l’était
Si un malin un seul jour essayait de toucher ceux qu’il aime
Ne serais ce que du regard ou par un mot inapproprié, sans hésiter un instant il sortirait l’épée pour pourfendre l’inconscient, cette victime annoncée

Le voila à présent Seigneur d’Abidos et cela il ne le doit qu’a sa persévérance et sa loyauté

Mikiss quitta ces pensées pour voir au loin le château qui devait être leur demeure à présent

Un château pour elle
Quel drôle d’idée, la voila même Dame
Elle savait fort bien que ce titre, elle ne l’avait pas gagné comme l’a fait son amour
Mais qu’elle l’était simplement en tant qu’épouse docile

Mikiss ne put s’empêcher de rire seule à cette bêtise que son esprit lui avait murmurée

Qui aurait pu croire cela
Elle et lui encore ensemble après ce long temps passé
Elle qui n’était qu’une fille de peu lorsqu’ils se sont rencontrés
Une vision du passé dont elle aimait se souvenir
Comment aurait elle pu imaginer à ce moment de sa vie que plus tard elle vivrait dans le Béarn
Sa sœur a ces cotés, mariée avec l’homme le plus aimant qu’il soit

Sans oublier ces filles qui voila si grande approchaient les dix ans, bientôt des femmes
Une grimace lui vint ces enfants devenaient femme cela voulait dire que elle devenait ….

Rooo tête idiote tu vas me laisser tranquille

Faster se tourna vers elle
Mais connaissant sa femme il ne releva pas cette phrase surprenante
Il faut dire qu’il savait fort bien qu’elle était capable de parler seule pendant des heures

Il alla prés du chariot et pris sur son cheval la conteuse de mot si jolie à entendre

Mikiss se tourna en entendant Déméter crier

Feu ,,y’a feu

Un regard au loin pour voir d’une cheminée sortir la fumée

Ben oui mon ange
Tu vois on nous attend déjà dans notre grande bâtisse

Mikiss regarda le maitre s’éloigner un peu d’elle avec leur fille pour lui montrer ce lieu
Elle ne put s’empêcher de le taquiner un peu

Ehhhh son altesse ne fait pas galoper ton cheval avec Arwen dessus

[Petit retour en arriére]

Sourire niais, mine satisfaite, le garde s'embraille. Il boucle sa ceinture tout en regardant Aubrée qui est toujours allongée dans la paille

Bonne petite, t’es une bonne petite…….
J’sens qu’on va beaucoup s’amuser toi et moi……

L’homme attrape ses bottes, puis s’assoit pour les enfilées.

T’es mignonne…..tu va m’faire à manger……
Comme ça je pourrais dire au maitre combien tu es bonne cuisinière….
Faut bien qu’j’goute ta tambouille pour en vanter les mérites…

Sans attendre de réponse, il sort des écuries. D’un pas rapide et motivé, il se perd dans ses pensées et imagine toutes les moments privilégiés qu’il passera avec la jeune fille.
Maintenant, il ne restait plus qu’a être convainquant avec le maitre quand celui arrivera.
Connaissant le Faster, il ne sera pas difficile de faire engager une donzelle au joli minois.

[Un peu plus tard]

Revenu auprès de celui qui l’a remplacé, le voilà qu’il se met à se vanter de ses exploit amoureux, tout en faisant comprendre à l’autre garde qu’il n’a pas intérêt à toucher à la fille.
Tout à coup un cri résonne d’en haut.

Le seigneur arrive, le seigneur arrive.

Le garde n’en croit pas ses oreilles. Il s’avance, regarde au loin, et reconnaît effectivement la silhouette du lieutenant Faster.
Et la Aubrée qui est surement dans les cuisines à présent….Encore heureux qu’il n’est pas arrivé quelques minutes avant. D’un coup, il se met à courir jusqu'à l’aile des gardes. Il ouvre la porte d’un coup.

Rassemblement, le seigneur est la…….vite vite.

Dans la cour c’est le branle bas de combat. Tous les membres de la garde s’alignent. Les trompettes se mettent à sonner.
Le Faster finit par arriver, avec une petite fille placée devant lui. Un peu plus loin, une carriole continue son chemin vers le château. Le garde reconnaît la lanceuse de tabouret de Dax. Léger hochement de tête du seigneur en direction des hommes.

Citation :

Qu’est ce qu’il se passe ici ? Comment cela de faits ce qu’il y a de la fumée qui sort de la cheminée du……château

Le garde tourne la tête et voit que la donzelle s’est déjà mise à l’œuvre. Enfin cela aurait put être pire si le seigneur les aurait surpris en train de s’amuser dans le foin.

Euh…mon lieutenant…je vais vous expliquer……
Euh…..disons que…….enfin, j’ai ma sœur qui est arrivée aujourd’hui…..
Euh non pas pour me rendre visite….mais espérant que vous la prendriez à votre service comme domestique.
Elle ne savait pas que vous étiez absent…..
Alors, bah comme elle a fait longue route, j’ai pensé qu’il serait mieux de l’installer dans l’écurie en attendant votre arrivée….

Le garde jette de nouveau un coup d’œil en direction des cuisines.

Une personne est venue me prévenir de votre arrivée imminente. Alors j’ai pensé qu’elle pourrait vous préparer un diner…alors je l’ai envoyé aux cuisines.
Ma mère l’a éduqué comme on doit éduquer une fille…c’est une parfaite meneuse de maison.
Elle connait très bien la façon d’éduquer les enfants aussi……c’est elle qui a élevé mes 5 frères et mes 4 autres sœurs.

Le cerveau du garde est en fusion. Il ne sait plus quoi inventer comme excuses pour séduire le maitre, et pour justifier la présence de la jeune fille dans les murs du château.

[quelques minutes après les foins, dans les écuries]

Elle avait encore le gout ignoble de sa langue sur la sienne. Mais il n'était pas mauvais garçon. Elle avait compris qu'elle devrait le tenir éloigné le plus souvent possible mais qu'elle devrait ne pas le froisser sous peine d'être à la rue. Pourtant, Giron, puisqu'il n'avait pas donné son nom, était un sot. En lui demandant de se faire passer pour sa soeur il venait de lui assurer une place qui serait à elle aussi longtemps qu'il travaillerait pour le seigneur. On ne ment pas à un soldat encore moins à un seigneur. Alors à un seigneur-soldat....on évite. Ainsi tant que Girond serait là, elle ne craignait rien de lui.

Une fois qu'il eut fini son affaire et ranger son attirail, elle défroissa sa jupe et lui sourit en se redressant.

Un "tu es très doué" timide, qui en réalité était un "tu es très rapide, merci mon Dieu", pour engager la suite de son idée.

Tu me montres les cuisines et je te prépare un bon repas alors..mon frère.

Il expliqua et satisfait de sa performance, qui en était bien une en matière de record de vitesse, il retourna à son poste.

[ dans la cuisine, quelques heures plus tard]

Elle avait rapidement trouvé ses repères. Les lieux, qu'elle avait visité de façon rapide, lui plaisaient. La cuisine avait chaudrons et écuelles, couteaux et timbales d'argent..tout pour préparer de belles réception. Il fallait qu'elle travaille ici, elle n'en démordait pas! Puisque épouse il y aurait, elle devait se montrer fine. séduire un homme était une chose, tromper une femme en était une autre.

Elle s'affaira avec ardeur mais sans précipitation. Les senteurs venaient titiller ses narines. Un ragout de légumes qu'elle avait trouvé dans un panier, un lapin déposé probablement par un paysan était en train de rôtir, le vin était versé dans un cruchon, les timbales prêtes.

Le seigneur arrive, le seigneur arrive.

Le moment était venu. Elle resta dans la cuisine , souffla pour attiser les flammes, couru au salon voir si la cheminée était à son apogée, revint devant son chaudron pour touiller le repas.

Choisir une attitude a adopter n'était pas chose simple, mais elle avait opté pour deux plans. Le plan qu'elle avait nommé après de longues minutes de réflexion: Plan A! Si le soldat, enfin le maitre, entrait seul, elle dénouerait le premier lien de son corsage discrètement. Puis vint le second plan qu'elle voulait nommer de façon claire et efficace. Plan B lui effleura l'esprit mais la crainte d'oublier lui souffle un autre nom. Ce serait le Plan: ABEL: attention bobonne est là!

Médusé, Faster écoute l’ancien soldat. Sous prétexte que ce dernier avait combattu à ses cotés en Gascogne, le voilà que maintenant il lui impose sa sœur. Manque pas de toupet le garde. Certes, le château a besoin de domestiques, mais ce n’était pas une raison pour y laisser rentrer n’importe qui, sous prétexte que la personne est à la recherche d’un emploi.
Faster soupire un bon coup, espérant garder son sang froid. Fort heureusement, Mikiss de ses paroles, calma le seigneur.

Citation :

Détendez vous donc un peu vous
Vous me semblez tout énervé
Pis j’suis certaine que votre sœur sera la bienvenue parmi nous
D’ailleurs ….
….Si le seigneur le permet
Ben nous verrons votre sœur ensuite
Après tout je veux être certaine moi
Qu’elle soit capable de faire un repas digne de mes enfants

Repas, repas….c’est que je pense à quelqu’un qu’on ma fortement recommandé, pour nous préparer les repas…..

Faster, d’un coup descend de son cheval. Il tend ensuite les rennes de sa monture à un des gardes.


Allez mettre les chevaux dans l’écurie…..Et prenez quelqu’un avec vous pour dételer la carriole, et pour porter les quelques affaires que l’on amène.

Le lieutenant se place face au garde.
Il est vraiment temps qu'il arrive à rencontrer Mitaine, afin de pouvoir recruter un chef des gardes qui empêchera ce genre de débordement

Quand à vous, vous allez nous suivre jusqu'aux cuisines, que je rencontre votre sœur…..
Et j’espère qu’elle conviendra à mes exigences.
C’est un château ici….pas une ferme…..
Nous n’avons pas besoin d’une paysanne qui sait à peine tenir préparer la soupe, et donner la bouillie aux moutards….
Il se peut que viennent en ce lieu des gens importants…..j’ai besoin d’un personne sure, qui sait ce tenir devant elles, qui sait assouvir les exigences les plus farfelues de mes hôtes, et cela à toute heures de la journée et de la nuit. J’ai besoin d’une personne pour qui la façon de faire briller un parquet ou une argenterie n’a pas de secret pour elle.
Pour résumé, c’est d’une bonne à tout faire dont nous avons besoin, pas d’une paysanne.

Persuadé de tomber nez à nez sur un laideron en guenille, Faster active le pas.
Il traverse la cour rapidement, et pousse la lourde porte en chêne qui donne sur le hall d’entrée.


[Suite du Rp ici]